Entraver l'Art et la Culture, c'est amputer la démocratie d'une partie de son âme !


Le travail est par essence intermittent dans nos secteurs d'activité. Nombre d'artistes bénéficient, à cet effet, d'un revenu de remplacement les jours non salariés. J'évoque les jours salariés car le nombre de jours travaillés (non-salariés) est, vous ne l'ignorez pas, beaucoup plus important. 
Une partie des artistes travaillant en Belgique bénéficie d'un dispositif reconnaissant la singularité de l'emploi dans le secteur artistique. Une partie plus grande encore n'en bénéficie pas ou plus.

Les artistes engagent temps, compétences et énergie afin de remplir des rôles essentiels à la respiration de notre société. 
Or, si le chômage ne constitue pas une fatalité et que chacun se bat pour que son travail soit rémunéré à la hauteur de sa valeur, force est de constater que le chemin est encore long pour obtenir cette reconnaissance. Pire, les temps à venir nous invitent à nous mobiliser pour refuser toute stigmatisation croissante qui ferait de la culture, un champ inutile, couteux ou superflu. Car cette affirmation est fausse !

Dans notre état où l'on dénombre 1 offre d'emploi pour 15 demandeurs, il est intolérable que l'on culpabilise de plus en plus souvent les chômeurs et les assurés sociaux. 
Si la culture est une nécessité démocratique, le travail est un droit fondamental pour tous. 

Et que l'on cesse de prétexter la fraude. Elle existe et il est important de la combattre. Mais lorsque des exactions sont commises par un représentant de la force publique, remet-on en cause l'ensemble des services de police? Lorsque des abus de biens sociaux sont perpétrés par un mandataire public remet-on en cause l'ensemble du monde politique? La stigmatisation est l'antichambre du populisme. Elle est le terreau des raccourcis intellectuels qui désignent des coupables, faisant par là fi de la complexité du réel. C'est très dangereux.

Le délitement des droits sociaux est une chose grave. Elle l'est pour les citoyens qui ne disposent pas d'un travail continu, elle l'est également pour les salariés réguliers. Aussi vrai que tout citoyen a le droit à bénéficier d'une défense en justice, quels que soient les actes dont on l'accuse; tout citoyen doit pouvoir bénéficier d'un mécanisme de protection qui lui garantisse un revenu de remplacement en cas de chômage (ONEM) ou un revenu minimum d'existence (CPAS). 
Ces droits font partie des fondements de notre démocratie et ils ont été acquis, pour certains, de haute lutte par nos prédécesseurs. 

NE LAISSONS PAS NOS DROITS PROGRESSIVEMENT DISPARAITRE. MONTRONS QUE LES ARTISTES PEUVENT SE MOBILISER POUR DEFENDRE LES MECANISMES DE SOLIDARITE QUI LEUR PERMETTENT DE PRODUIRE DE FORMES ET DES GESTES ARTISTIQUES! ET SOYONS SOLIDAIRES AVEC L'ENSEMBLE DES TRAVAILLEURS QUI SOUFFRENT DU MANQUE DE TRAVAIL! 



Infos pratiques

Quand ? le mardi 19 juin 2012 à 10h

Où ? devant le bureau bruxellois de l’ONEm, 4 place Marcel Broodthaers à 1060 Bruxelles (en face de la gare du Midi)
Organisation : front commun syndical (FGTB, CSC, CGSLB)


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